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Le projet RIIG, le « recueil informatisé des inscriptions gauloises », est un projet ANR JCJC qui a débuté le 1er janvier 2020, pour une durée de quatre années (48 mois). Il vise à une editio maior et pérennisée des inscriptions en langue gauloise du territoire français connues à ce jour, à la mise à jour et à la modernisation des éditions précédentes, à la publication renouvelée de chaque inscription avec une contextualisation précise, à la préparation d’une analyse sociolinguistique, et à la mise à disposition d’une bibliographie archéologique et linguistique actualisées.


La langue gauloise est une langue celtique continentale. Ses premières attestations écrites en Gaule remontent au tout début du IIe siècle avant notre ère, et les dernières au IVe siècle de notre ère. Dans le Sud de la Gaule et le long de l'axe du Rhône, les populations gauloises ont utilisé l’alphabet grec pour noter leur propre langue. Après la conquête romaine, c’est l’alphabet latin qui le remplace progressivement. Ces deux systèmes d’écriture sont appelés « gallo-grec » (langue gauloise en alphabet grec) et « gallo-latin » (langue gauloise en alphabet latin). Le corpus gallo-grec comporte environ 400 inscriptions, et le corpus gallo-latin au moins autant. En Italie du nord, on trouve également des inscriptions gallo-étrusques (langue gauloise en alphabet étrusque).


Cette plateforme de consultation livre une série d’inscriptions qui correspondent à l’édition en ligne des données publiées depuis 1985 dans le Recueil des inscriptions gauloises et ses compléments. Il s’agit des inscriptions gallo-grecques (RIG I, G-1 à G-275) et des inscriptions gallo-latines sur pierre (RIG II.1, L-1 à L-16) ainsi que les inscriptions gallo-grecques publiées depuis 1988 dans différents articles de compléments.

Les inscriptions gallo-latines sur instrumentum seront traitées dans le cadre d’un projet ultérieur.

Les données sont consultables dans l’onglet Inscriptions. Les fiches sont présentées selon le modèle de Petrae et suivent le schéma TEI-XML EpiDoc.

Le principe de numérotation du RIG initial (G pour gallo-grec et L pour gallo-latin) a été abandonné au profit d’une logique par sites archéologiques, qui met l’accent sur le contexte de découverte et qui permet de pouvoir accueillir les données futures en incrémentant les informations de manière suivie. Les anciennes références restent toutefois disponibles. Le tri peut se faire par grandes régions françaises, par département ou par commune, mais aussi par types de texte, par support ou matériau, par système graphique ou encore par périodes.

Chaque fiche propose des éléments de localisation, un ensemble de données relatives au lieu et aux conditions de découverte. La biographie de l’objet est disponible dans l’historique de conservation ainsi que les différentes autopsies qui ont pu en être fait. Les détails relatifs au support de l’inscription ont été harmonisés et mis à jour en s’alignant autant que possible sur les thesauri de Eagle et de Pactols ; pour la céramique, la typologie générale suivie est celle proposée par Michel Bats en 1988 (Bats 1988, 23-25) et, par catégorie de céramique, au Dicocer.


La description de l’inscription et les caractéristiques de l’écriture sont suivies de l’édition du texte. Cette édition en ligne se veut la plus précise et la plus accessible possible. Le cas échéant, différentes lectures de la même inscription sont proposées, en indiquant leur auteur et leur degré de certitude (élevé, moyen, faible), afin d’indiquer les hypothèses possibles et de garder un historique des recherches antérieures. L’analyse linguistique de chaque interprétation est accessible en cochant la case « caractéristiques linguistiques », ainsi qu’une mise en regard de toutes les propositions pour pouvoir aisément les comparer. Tous les détails permettant cette visualisation synthétique et simplifiée sont disponibles dans l’apparat critique et dans les commentaires de chaque membre de l’équipe du RIIG. Les lectures et les commentaires qui s’y rapportent sont aisément identifiables par des tags. Le responsable de chaque remarque est clairement signalé afin d’identifier la source de chaque hypothèse.

Dans la section Grammatica, sont rassemblés les éléments de morphologie (déclinaisons des thèmes nominaux et formes verbales) et les quelques éléments de syntaxe connus pour la langue gauloise. On y trouvera également prochainement les données relatives aux tracés des lettres et des éléments de paléographie.

Des remarques sociolinguistiques sont fournies comme jalons d’une étude sociolinguistique plus ample, qui fera l’objet d’une monographie venant conclure ce projet ANR.


Les informations relatives à la contextualisation archéologique des inscriptions sont également disponibles dans l’onglet Sites où une synthèse présentant le contexte général de découverte de lieux ayant livré des inscriptions en langue gauloise est proposée. Elle est complétée par une bibliographie archéologique qui permet de connaître tous les aspects du site, que le RIIG n’a pas vocation à restituer.


L’ensemble des références bibliographiques utilisées dans le RIIG sont disponibles dans la Bibliographie. Dans la mesure du possible, des liens rendent directement accessibles les documents disponibles en ligne. Vous pouvez également vous abonner au groupe Zotero du projet.


L’ensemble de cette documentation est fournie en Open Access, sous la licence CC BY-NC-ND 4.0. Les fiches des inscriptions disposent d’un DOI et d’une URI afin d’être correctement citées et participer en retour au Linked Open Data. Les références à l’inscription dans d’autres bases de données en ligne sont également disponibles. Enfin, le fichier XML de chaque inscription peut être téléchargé.


Le travail d’enrichissement de la plateforme est toujours en cours et le sera tout au long du projet.