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Méthodologie


Le RIIG est un projet qui s’inscrit dans le principe du FAIR et souhaite donner accès aux données avec la méthodologie la plus transparente et la plus ouverte possible. Cette page présente les principaux choix méthodologiques qui ont été pris au cours de la structuration des données et de la préparation de la plateforme du RIIG. Elle vise également à expliciter comment et sous quelles conditions notre travail peut être réutilisé.

Numérotation


Dans le Recueil des inscriptions gauloises (1985-2002), la logique de numérotation suivait le système graphique employé (G pour gallo-grec [RIG I], E pour gallo-étrusque [RIG II.1] et L pour gallo-latin [RIG II.1 et RIG II.2]). Les inscriptions comprises dans le corpus des inscriptions gallo-grecques paru en 1985 allaient de G-1 à G-281, par la suite complété par plusieurs articles parus dans Études celtiques (1988, 1990, 1994, 1995, 1996 et 2003) en recommençant la numérotation à partir de G-500. Les inscriptions gallo-latines, parues entre 1988 et 2002, ont été numérotées de L-1 à L-16 pour les inscriptions sur pierre et de L-18 à L-139 pour les inscriptions sur instrumentum, avec un article de complément paru dans Études celtiques en 2008, portant la numérotation jusqu’à L-141. Certaines inscriptions, présentant à la fois une inscription en alphabet latin et une autre en alphabet grec, étaient doublement numérotées.
Afin de permettre une incrémentation régulière du corpus, de mettre l’accent sur les sites (donc sur la datation et les contextes d’utilisation de l’écriture dans le monde gaulois), nous avons choisi une logique géographique, en nous alignant sur les corpus en ligne développés aussi bien pour le celtique cisalpin (Lexicon Leponticum) que pour les inscriptions paléohispaniques, en particulier celtibères (Hesperia).
Les départements français ont été réduits tantôt à leur initiales (ex. : BDR pour Bouches-du-Rhône) tantôt aux trois premières lettres (ex. : HER pour Hérault) de manière à pouvoir disposer de séquences « lettre-chiffre-chiffre » correspondant au « nom du département-numéro du site-numéro de l’inscription ». Est également mentionnée entre parenthèse, pour plus de commodité, la numérotation correspondante dans le RIG initial. Ainsi, l’inscription d’Alleins, correspondant à G-1 dans le RIG I, est devenue dans le RIIG la première inscription enregistrée du premier site des Bouches-du-Rhône, soit BDR-01-01. Les sites sont rassemblés ensuite par grandes régions françaises et requêtables par un tri simple, aussi bien dans la section « Corpus » que dans la section « Sites archéologiques ».
Dans le cadre de ce projet ANR 19-CE27-0003, nous avons traité en priorité les inscriptions sur pierre, qui constituent une part importante du dossier gallo-grec et tout le dossier gallo-latin du RIG II.1. Par souci de cohérence, notamment pour la contextualisation des données sur les sites gallo-grecs, nous avons également traité les inscriptions sur céramiques qui se trouvaient publiées dans le RIG I et ses compléments, comme dans le cas de Martigues par exemple. Le corpus pourra par la suite être élargi aux inscriptions sur instrumentum, y compris celles trouvées hors du territoire français, même si dans le cadre de ce projet ANR-19-CE27-0003, il n’y a que des données découvertes en France. Nous avons en effet exclu les inscriptions gallo-étrusques, car elles étaient déjà traitées dans le Lexicon Leponticum, ainsi que quatre inscriptions antérieurement publiées : celle de Port en Suisse [RIG I, G-280] sur une épée, deux graffites trouvés à Manching en Bavière [ Compléments 2003, G-621] et une inscription sur instrumentum du Luxembourg trouvée au Titelberg, [ Compléments 2003, G-620]. Actuellement les inscriptions sont présentées par ordre alphabétique de l’acronyme du département.

Sites et cartes


La localisation des sites archéologiques s’est faite à partir de celles disponibles dans Pleiades et de celles proposées dans Geonames. Dans certains cas, notamment pour les inscriptions rupestres, nous avons pris des coordonnées GPS. Le fonds de carte de répartition des inscriptions est celui de DARE (Digital Atlas of the Roman Empire project) avec les noms de cités et les voies indiquées dans leurs formes latines. D'autres fonds de cartes sont également disponibles, notamment quand le niveau de précision dans la localisation est élevé.

Datation


La numérisation des données a dû composer avec des attributions et des habitudes de dénominations variables (selon les spécialistes, selon les régions etc.). La présentation des dates se fait en chiffres romains (-Ier/Ier) mais l’encodage est fait de manière numérique (machine readable) permettant de constituer les facettes « Datation ». Un niveau de certitude a été attribué pour savoir si la datation est assurée ou pas et les critères choisis pour l'établir sont systématiquement précisés. Le découpage chronologique a été établi en s'alignant sur les périodes proposées par Periodo.

Paysage épigraphique


La notion de paysage épigraphique permet de resituer les inscriptions en langue gauloise d'un site donné dans un cadre plus vaste, intégrant les autres inscriptions et artefacts trouvés au même endroit. Pour cela, nous avons proposé un lien vers les données du projet ERC LatinNow (starting grant n°715626) dirigé par Alex Mullen à Nottingham. Ce lien pointe vers leur webGIS et, par le biais des différents calques à disposition dans ce projet, il est possible de faire apparaître les données complémentaires souhaitées.

Structuration des données

Titre des inscriptions


Dans PETRAE, il est requis d’attribuer un titre pour identifier les inscriptions du corpus. L’usage a parfois consacré des noms pour certaines (ex. : la stèle de Saint-Germain-Source-Seine). Ce type de désignation sous-entend une interprétation de l’inscription alors que souvent le sens exact du texte est parfois encore débattu. Aussi, par souci d’exactitude face à notre état de connaissance et d’interprétation de l’inscription, nous avons fait le choix du plus neutre, en indiquant seulement et systématiquement :
  • la forme du support : stèle, plaque, vasque, pilier, chapiteau, colonne, etc. Quand la forme est incertaine ou indéterminée, on s’en tient au support (ex. : pierre) ; ces éléments sont bien identifiés dans le LOD et permettent d’aligner les corpus entre eux.
  • un adjectif éventuel, qui vient préciser davantage la fonction de l’objet, quand on le sait avec certitude (ex. : stèle funéraire).
  • le lieu de provenance de l’inscription (ex. : de Coudoux).
  • le numéro d’ordre lorsque plusieurs inscriptions de même nature proviennent du même lieu (ex. : stèle funéraire de Coudoux 1).

Types de textes


Les types de textes retenus sont les suivants :
  • Marque de propriété
  • Inscription funéraire (plutôt qu'épitaphe)
  • Inscription religieuse/cultuelle (car la notion d'inscription votive renvoie au votum qui est un élément purement romain)
  • Indéterminé
  • Signature de l’artisan
  • Inscription évergétique (notamment pour les dédicaces de monument)
  • Étiquette
  • Marques de carriers
À l’exception de la mention « étiquette » tous ont un LOD avec Pactols Opentheso et Eagle.

Facettes, thesauri et Linked Open Data (LOD)


Les facettes des régions et des départements français sont alignées entre elles mais aussi avec Geonames et Trismegistos. Les facettes des sites archéologiques renvoient au module archéologique préparé dans le cadre du projet ERC Patrimonium (ERC-StG 716375) par Vincent Razanajao. Elles sont alignées avec Pleiades. Quand l’inscription est déjà répertoriée dans Trismegistos, le Trismegistos ID est indiqué à la fin de la fiche. Le RIIG a constitué plusieurs ontologies rassemblées dans les thesauri suivants qui concernent : L’ensemble du XML EpiDoc de chaque fiche est disponible au téléchargement à la fin de chaque fiche. Ceci n’aurait pas été possible sans le travail de Nathalie Prévôt et de Nolwenn Chevalier.

Lectures


Le texte de l’inscription est présenté en capitales et tel qu’il est lu sur l’objet (en scriptio continua si nécessaire) et les normes sont celles des conventions de Leyden utilisées dans PETRAE. Les epsilon et sigma lunaires ont été retranscrits, ainsi que les oméga cursifs lorsque les cas se présentaient. La lecture qui est faite de cette version diplomatique est identifiée par un auteur et un tag (ex : MLE-a, pour « Michel Lejeune, lecture a »), qui permet de repérer les commentaires et les remarques qui s’y rapportent dans l’apparat critique. À chaque lecture est également attribué un niveau de certitude (élevé ◉◉◉, moyen ◉◉○, bas ◉○○) en fonction de la probabilité de la lecture elle-même, de l’analyse grammaticale ou de l’interprétation qui en sont faites. L’enjeu de cette présentation est double :
  • rétrospectif et historiographique, en laissant une trace des différentes interprétations possibles d’une même inscription, y compris certaines, anciennes qui semblent peu probables ;
  • prospectif et heuristique, en laissant ouvertes les différentes possibilités d’interprétation, puisque dans le cadre d’une langue d’attestation fragmentaire comme le gaulois, certains éléments sont des hapax et les avancées de la recherche permettront peut-être de préférer une hypothèse à une autre.
En cochant la case « Caractéristiques linguistiques », on peut voir le découpage et l’interprétation qui ont été fait pour chaque élément lu dans les inscriptions, lorsqu’ils sont identifiables. Ce sont ces éléments qui permettent notamment de constituer les index (onomastiques, lexicaux et verbaux) et qui renvoient aussi aux éléments de grammaire et de syntaxe présentés de manière très synthétique et non exhaustive dans la page Grammatica.

Glyphes


En cochant la case « Glyphes » apparaissent en gras dans la version diplomatique du texte les lettres dont les tracés ont été répertoriés jusqu’à présent dans le tableau du RIG I (p. 427-431). Prochainement, un répertoire renouvelé de la paléographie des inscriptions en langue gauloise sera disponible dans la page Grammatica .

Traduction


Nous avons proposé des éléments de traduction toutes les fois qu’il nous a semblé possible de le faire ; elles dépendent de la lecture proposée pour chaque texte, identifiée par des tags.

Commentaires généraux


Le choix de faire intervenir plusieurs spécialistes sur la même inscription (chacun dans leur langue) permet de donner à voir la polyphonie des études sur l’épigraphie gauloise tout en laissant aux personnes qui consultent la plateforme la possibilité de citer au plus près leurs sources. L’insertion des remarques se fait au fur et à mesure des relectures, le projet étant toujours en cours. Les contributeurs de chaque fiche sont mentionnés en bas de chacune d’entre elles.

Commentaires sociolinguistiques


Cette section rassemble des remarques brèves et souvent génériques par souci de prudence et d’exactitude. Nous avons choisi de ne signaler que les éléments qui étaient assurés, d’établir dans la mesure du possible des faits et de limiter au maximum les interprétations trop personnelles. L’ensemble des éléments proposés sont considérés comme des jalons pour l’élaboration des chapitres de la monographie finale. Il s'agit des éléments permettant de constituer un discours sociolinguistique le plus sûr, dans la mesure de nos connaissances actuelles sur l’épigraphie gauloise.

Bibliographie

Dans les fiches


Il y a plusieurs entrées bibliographiques dans les fiches :
  • l’édition dans les corpus qui repère l’editio princeps de l’inscription ;
  • le commentaire bibliographique, qui rassemble, chronologiquement les différentes références bibliographiques relatives à l’inscription ;
  • la bibliographie du RIG, qui rassemble les références présentes dans le RIG initial ;
  • la bibliographie du RIIG, qui rassemble les références relatives à l’inscription publiées postérieurement à 1985.
  • enfin, les références relatives au site archéologique sont spécifiquement collectées dans les fiches sites.

Zotero


L’ensemble de la bibliographie citée dans les fiches et tous les documents qui ont aidé à la constitution du corpus sont disponibles sur le site dans la section « Bibliographie » mais aussi dans un groupe Zotero auquel il est possible de s’abonner.
Merci de nous contacter pour nous signaler toute référence qui vous semblerait utile d’ajouter à cet ensemble.
Dans Zotero, la bibliographie générale est classée par nom d’auteurs mais les références ont également été rassemblées par sous-dossiers : par inscriptions et par sites, réunis par grandes régions, respectant ainsi la hiérarchie générale du RIIG.

DOI


Chaque fiche d’inscription constitue à part entière une nouvelle édition du texte. Elle dispose ainsi d’un DOI et indique la date de modification des données.

Comment citer le RIIG ? How to cite?


Exemple pour BDR-01-01 :
Ruiz Darasse C., Blanchet H., Jordán Cólera C., Stifter D., Wodtko D., Chevalier N., Prévôt N., « RIIG BDR-01-01 », dans Ruiz Darasse C. (éd.), Recueil informatisé des inscriptions gauloises, https://riig.huma-num.fr/, DOI : 10.21412/petrae_riig_BDR-01-01 (consulté le 28 juin 2022).

Une URI est disponible en bas de chaque fiche pour toute citation directe d’une fiche inscription.

Images

Les images du RIG initial sont disponibles en très basse qualité et nous invitons à les consulter sur les volumes papier pour plus de détails. Les images produites dans le cadre du RIIG ont été déposés sur la plateforme IIIF Nakala de l'IR* Huma-Num et sont disponibles sous la licence CC-BY-SA-NC-ND 4.0. Elles sont libres de droit mais soumises aux devoirs requis par la licence :
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