Localisation: France/Occitanie/Gard
Site : Nîmes - Temple de la Fontaine nom(s) antique(s): *Ναμαυσος Nemausus
Province romaine: Narbonensis
Peuple gaulois: Volcae Arecomici
Support: Chapiteau
Matériau: calcaire
Description du support: Chapiteau dorique entier, en calcaire dur local à patine jaunâtre et par endroits rougeâtre.
Remarques de Michel Lejeune :
La base d'appui rectangulaire mesure 60 × 34 cm ; hauteur des moulures : 8 cm ; tailloir rectangulaire de 88 × 52 cm.
Le plateau porte trois entailles profondes, de formes régulières : deux à gauche et une à droite qui marquent l'implantation antique d'une statue (disparue aujourd'hui) d'assez grandes dimensions.
La colonne qui supportait le chapiteau nous manque également.
Les grands côtés de l'abaque mesuraient 88 cm de haut × 8 cm de large.
Le plateau porte trois entailles profondes, de formes régulières : deux à gauche et une à droite qui marquent l'implantation antique d'une statue (disparue aujourd'hui) d'assez grandes dimensions.
La colonne qui supportait le chapiteau nous manque également.
Les grands côtés de l'abaque mesuraient 88 cm de haut × 8 cm de large.
État de conservation: Inscription endommagée.
Lieu de découverte: Temple de la Fontaine
Contexte local: La fontaine de Nîmes est le site d’un lieu de culte des eaux protohistorique. Dès l’époque républicaine, le site connaît un aménagement monumental : c’est de ce contexte que proviennent les inscriptions gallo-grecques (fin -IIe début -Ier) trouvées à la Fontaine lors de travaux d’aménagement au XVIIIe siècle. Ce sanctuaire indigène cède ultérieurement sa place à un sanctuaire du culte impérial, interprété comme l’Augusteum de la colonie.
Conditions de découverte: Pierre trouvée au Temple de la Fontaine lors des travaux de déblaiement commencés en 1738.
Historique de conservation: Conservée au Musée Archéologique de Nîmes (inv. 742.1.1).
Lieu de conservation: Nîmes
Institution de conservation: Musée de la Romanité
N° inventaire: 742.1.1
Autopsie: Vue par Séguier en 1742 qui en donne une copie et un dessin (Séguier 1742 pp. 7 verso,43).
Photographiée dans le cadre du projet RIIG par Coline Ruiz Darasse et Florent Comte en 2020 au Musée de la Romanité.
Description de l'inscription: L'inscription est gravée sur un des grands côtés de l'abaque sur deux lignes qui comptent respectivement 24 et 26 lettres.
Description de l'écriture: Lettres capitales de 22 mm à 30 mm de haut d'une gravure élégante et recherchée (empattements, d'ailleurs un peu volumineux au bout de traits graciles ; tendance occasionnelle à un tracé concave des traits obliques). Les α sont à barrette brisée ; les ε et les σ sont angulaires.
Remarques de Michel Lejeune :
La légère meurtrissure du bord supérieur atteint presque tous les hauts de lettres de la l.1, mais, de plus, se prolonge localement vers le bas, oblitérant complètement ou presque d'une part la première lettre, d'autre part la septième, huitième et neuvième lettres. Pour la seconde lacune, restitutions presque évidentes ; il n'en est pas de même pour la lacune initiale. Vers la droite, il manque à la face inscrite du chapiteau 35 mm en haut et 50 mm en bas. Cette situation conduit à se demander si une ou deux lettres ne sont pas perdues à la fin de la l.2. La mesure minutieuse du côté droit du chapiteau met en évidence, dans le coin perdu, assez de place pour deux lettres.
Type de texte: Inscription religieuse / cultuelle
Datation du texte: -IIe siècle
Justificatif de datation: contexte. Le style des lettres dissuade de descendre, pour la datation, plus que le milieu du -IIe siècle.
Niveau de certitude: ◉○○
Édition corpus: RIG I p. 273-279 ; RIG I p. 275-279 fig. 239-245 .
Commentaire bibliographique: Blanchet 1941 ; Séguier 1742 ; Colson 1850 p. 75 ; Germer-Durand 1851 ; Pelet 1851 p. 118 (68) ; Boudard 1858 p. 40-64 ; Bertrand 1876 p. 95 ; Héron de Villefosse 1879a p. 38–62 (1) ; Héron de Villefosse 1884a p. 189 (1) ; Stokes 1886 p. 124 (7) ; Héron de Villefosse 1887 p. 203 (1) ; CIL XII p. 383 (1) ; CIL XII p. 3362 ; Arbois de Jubainville 1890 p. 249 ; Bazin 1891 p. 126 ; Germer-Durand 1892 p. 571 (104) ; Germer-Durand et al. 1893 p. 82 (43) ; Rhŷs 1906 p. 309 (17) ; Dottin 1918 p. 155 (19) ; Esperandieu 1924 p. 42 (159) ; Blanchet 1941 p. 111 (85-152) ; Blanchet 1941 p. 42 (159) ; Evans 1967 ; Whatmough 1970 p. 128 (67) ; Py 1981 p. 103 (3) ; Lejeune 1982c p. 107–119 ; Gros 1984 ; Py 1990 ; Sauvage 1992 ; ; CAG 30-01 ; Dupraz 2018.
Texte
01 +ΑΡΤΑΡ̣[ .. ]Ι̣ΛΛΑ̣ΝΟΥΙΑ̣Κ̣ΟΣ̣ΔΕΔΕ 02 ΜΑΤΡΕΒΟΝΑΜΑΥΣΙΚΑΒΟΒΡΑΤΟΥΔΕ |
01 +αρταρ̣[ος] ι̣λλα̣νουιακ̣ος̣ δεδε 02 ματρεϐο ναμαυσικαβο βρατουδε[κα] |
01 +αρταρ̣[ος] ι̣λλα̣νουιακ̣ος̣ δεδε 02 ματρεϐο ναμαυσικαβο βρατουδε[κα] |
idionyme nominatif masc. sg. patronyme nominatif masc. sg. thème en -o verbe 3e pers. sg. prétérit indicatif théonyme datif pl. fém. thème consonantique adjectif toponymique datif pl. fém. thème en -ā formule votive |
Traduction:
de l'équipe du RIIG : MLE-a
[...]artaros, fils d'Illanuios, a offert aux Mères Nîmoises en gratitude (?).
Apparat critique:
Remarques de Michel Lejeune : MLE-a
Le dédicant est désigné par l'idionyme et l'adjectif patronymique. L'idionyme a de grandes chances d'être thématique (d'où la restitution possible en -ος en finale). Mais son initiale reste incertaine. Seul subsiste le pied d'une haste verticale, trop éloigné du α suivant pour qu'il s'agisse de ι, mais trop proche pour qu'il s'agisse de μ : reste matériellement possibles γ, κ, ν, π, τ entre lesquels rien dans notre répertoire onomastique ne nous aide à faire un choix. Comme Evans 1967 pp. 328, il est sage de s'abstenir et d'écrire [-]αρταρ[ος].
Le patronyme est trop caractéristique pour qu'on puisse hésiter à restituer ι à l'initiale : le père s'appelait Illanuios, nom de même souche (Evans 1967 pp. 354) que Illanuō à Cologne CIL XIII (8409), Illanuissa à Metz (CIL XIII (4301)), et, en Narbonnaise même, Illan[u]s à Cavaillon (voir le lemme précédant VAU-05-08).
Concernant les lettres perdues de la fin de la ligne 2 : on ne s'est pas posé la question pour deux raisons. D'une part, à cause de l'agréable symétrie qui superpose ...δε (l.1) et ...δε (l.2) et aligne verticalement les fins supposées des deux lignes comme sont alignés verticalement leurs débuts. D'autre part, parce que la formule βρατουδεκαντεν, parfois écrite in extenso (à Collias, GAR-04-01, etc.) est volontiers, aussi bien, abrégée ; on a βρατουδεκαντ à St-Rémy (BDR-12-03), βρατουδεκα à Saint-Côme (GAR-12-01) : pourquoi n'aurait-on pas ici βρατουδε ? Sur le premier point, deux observations : a) Mise en page imparfaite, même dans l'hypothèse traditionnelle, puisqu'il en résulterait un blanc de 68 mm à droite contre seulement 25 à 30 mm de blanc à gauche. b) Le lapicide de GAR-10-01, qui est aussi celui de GAR-12-01, évite de couper un mot entre deux lignes : de là le blanc suivant δεδε, qui ne garantit donc pas pareil blanc l.2. Une observation sur le second point. Notre lapicide est aussi celui de Saint-Côme ; or en GAR-12-01, il a écrit βρατουδεκα. Si la mesure minutieuse du côté droit du chapiteau met en évidence, dans le coin perdu, assez de place pour deux lettres (ce qui est le cas), ne serait-t-on pas tenté d'imputer au lapicide la même abréviation à Nîmes qu'à Saint-Côme ?
Le patronyme est trop caractéristique pour qu'on puisse hésiter à restituer ι à l'initiale : le père s'appelait Illanuios, nom de même souche (Evans 1967 pp. 354) que Illanuō à Cologne CIL XIII (8409), Illanuissa à Metz (CIL XIII (4301)), et, en Narbonnaise même, Illan[u]s à Cavaillon (voir le lemme précédant VAU-05-08).
Concernant les lettres perdues de la fin de la ligne 2 : on ne s'est pas posé la question pour deux raisons. D'une part, à cause de l'agréable symétrie qui superpose ...δε (l.1) et ...δε (l.2) et aligne verticalement les fins supposées des deux lignes comme sont alignés verticalement leurs débuts. D'autre part, parce que la formule βρατουδεκαντεν, parfois écrite in extenso (à Collias, GAR-04-01, etc.) est volontiers, aussi bien, abrégée ; on a βρατουδεκαντ à St-Rémy (BDR-12-03), βρατουδεκα à Saint-Côme (GAR-12-01) : pourquoi n'aurait-on pas ici βρατουδε ? Sur le premier point, deux observations : a) Mise en page imparfaite, même dans l'hypothèse traditionnelle, puisqu'il en résulterait un blanc de 68 mm à droite contre seulement 25 à 30 mm de blanc à gauche. b) Le lapicide de GAR-10-01, qui est aussi celui de GAR-12-01, évite de couper un mot entre deux lignes : de là le blanc suivant δεδε, qui ne garantit donc pas pareil blanc l.2. Une observation sur le second point. Notre lapicide est aussi celui de Saint-Côme ; or en GAR-12-01, il a écrit βρατουδεκα. Si la mesure minutieuse du côté droit du chapiteau met en évidence, dans le coin perdu, assez de place pour deux lettres (ce qui est le cas), ne serait-t-on pas tenté d'imputer au lapicide la même abréviation à Nîmes qu'à Saint-Côme ?
Commentaires:
Remarques de Carlos Jordán :
ΔΕΔΕ : 3e personne sg. d'un parfait avec redoublement. Sur son étymologie, il y a deux possibilités : De *deh3- « donner », *de-dh3-e « il / elle a donné ». De *dheh1- « placer », *de-dhh1-e cf. gr. τέθηκε, latin fēced, fēcit.
ΜΑΤΡΕΒΟ : datif pl. d'un thème en -r, aussi dans BDR-12-02. Le nominatif sg. a été trouvé dans le plomb du Larzac matir < *matēr ; le génitif pl. Μ͡ΑΤΡΟΝ dans BDR-17-01, sur un rocher à Istres « des mères ». Dans MOR-01-01, stèle de Plumergat, Morbihan, on lit atrebo, c’est-à-dire, patribus. La protoforme serait *meh2-tr̥-bho, où *r̥ + K > ri, une caractéristique celtique, ainsi que *l̥ + K > li, avec une ouverture finale ĭ > ĕ. Comme on peut le voir, la forme porte la terminaison *-bho. En celtibère, cette terminaison n'est pas directement attestée. À Muro de Ágreda (Soria), c'est-à-dire sur le territoire celtibère, la forme MATRVBOS (CIL II (2848)) a été trouvée dans une inscription latine, au lieu de la forme plus répandue MATRIBVS. Bien que cela puisse être la forme attendue en celtibère, des difficultés surgissent pour expliquer la fin -ubos. La voyelle -u-, si elle était celtique, ne peut pas provenir de la vocalisation de la vibrante. Il pourrait s'agir d'une analogie avec les thèmes en -o-, cf. aregoratikubos [K.6.1] , akainakubos [K.1.1, A-9] [Z.09.03] , mais même ici, l'origine de cette voyelle doit être expliquée. Une analogie avec le reste du pluriel ? On ignore, en tout cas, la terminaison du datif-ablatif pl. des thèmes consonantiques en celtibère. Quant au lépontique, on trouve un possible datif pl. ARIVONEPOS, de thème en nasale (< *-i-bhos). En v. irl. rig(a)ib < *rīg-o-bʰis. Le gaulois ne présente pas le morphème de pluralisation -s.
ΝΑΜΑΥΣΙΚΑΒΟ : datif pl., thème en -ā. C'est un adjectif avec le suffixe -iko- (cf. l'autre formation ΝΑΜΑΥΣΑΤΙΣ dans VAU-13-01), présent dans BDR-12-02 ΓΛΑΝΝΕΙΚΑΒΟ « de Glanum », ici « de Nemausus », mais d'après le toponyme avec la voyelle indigène, Na-. La formation morphologique est claire à partir de *-ā-bho.
ΔΕΔΕ : 3e personne sg. d'un parfait avec redoublement. Sur son étymologie, il y a deux possibilités : De *deh3- « donner », *de-dh3-e « il / elle a donné ». De *dheh1- « placer », *de-dhh1-e cf. gr. τέθηκε, latin fēced, fēcit.
ΜΑΤΡΕΒΟ : datif pl. d'un thème en -r, aussi dans BDR-12-02. Le nominatif sg. a été trouvé dans le plomb du Larzac matir < *matēr ; le génitif pl. Μ͡ΑΤΡΟΝ dans BDR-17-01, sur un rocher à Istres « des mères ». Dans MOR-01-01, stèle de Plumergat, Morbihan, on lit atrebo, c’est-à-dire, patribus. La protoforme serait *meh2-tr̥-bho, où *r̥ + K > ri, une caractéristique celtique, ainsi que *l̥ + K > li, avec une ouverture finale ĭ > ĕ. Comme on peut le voir, la forme porte la terminaison *-bho. En celtibère, cette terminaison n'est pas directement attestée. À Muro de Ágreda (Soria), c'est-à-dire sur le territoire celtibère, la forme MATRVBOS (CIL II (2848)) a été trouvée dans une inscription latine, au lieu de la forme plus répandue MATRIBVS. Bien que cela puisse être la forme attendue en celtibère, des difficultés surgissent pour expliquer la fin -ubos. La voyelle -u-, si elle était celtique, ne peut pas provenir de la vocalisation de la vibrante. Il pourrait s'agir d'une analogie avec les thèmes en -o-, cf. aregoratikubos [K.6.1] , akainakubos [K.1.1, A-9] [Z.09.03] , mais même ici, l'origine de cette voyelle doit être expliquée. Une analogie avec le reste du pluriel ? On ignore, en tout cas, la terminaison du datif-ablatif pl. des thèmes consonantiques en celtibère. Quant au lépontique, on trouve un possible datif pl. ARIVONEPOS, de thème en nasale (< *-i-bhos). En v. irl. rig(a)ib < *rīg-o-bʰis. Le gaulois ne présente pas le morphème de pluralisation -s.
ΝΑΜΑΥΣΙΚΑΒΟ : datif pl., thème en -ā. C'est un adjectif avec le suffixe -iko- (cf. l'autre formation ΝΑΜΑΥΣΑΤΙΣ dans VAU-13-01), présent dans BDR-12-02 ΓΛΑΝΝΕΙΚΑΒΟ « de Glanum », ici « de Nemausus », mais d'après le toponyme avec la voyelle indigène, Na-. La formation morphologique est claire à partir de *-ā-bho.
Commentaire sociolinguistique:
Remarques de Michel Lejeune : MLE-a
Dédicace aux Déesses-Mères (ματρεϐο) Nîmoises (ναμαυσικαϐο) ; sur les dédicaces gallo-grecques aux Mères, voir Lejeune 1982c . La formule δεδε...βρατουδε[, avec position du datif après δεδε (sur les ordres de mots possibles, voir discussion de GAR-05-01).
Remarques de Alex Mullen :
Dedication to deities using dede bratou dekantem formula. For the sociolinguistic context of the formula, see Mullen 2013 pp. 189-219.
Gaulish patronymic adjective in -akos.
Gaulish patronymic adjective in -akos.
Photos
Bibliographie du RIG: CIL ; Séguier 1742 ; Colson 1850 ; Pelet 1851 ; Boudard 1858 ; Bertrand 1876 ; Héron de Villefosse 1879a ; Héron de Villefosse 1884a ; Stokes 1886 ; Héron de Villefosse 1887 ; Arbois de Jubainville 1890 ; Bazin 1891 ; Germer-Durand 1892 ; Germer-Durand et al. 1893 ; Rhŷs 1906 ; Dottin 1918 ; Esperandieu 1924 ; Blanchet 1941 ; Whatmough 1970 ; Py 1981 ; Lejeune 1982c ; Germer-Durand 1851 ;
Bibliographie du RIIG: Pelet 1851 ; Gros 1984 ; Py 1990 ; Sauvage 1992 ; CAG 30-01 ; Mullen 2013 ; Dupraz 2018a.
Linked Data:
- -IIe siècle : http://n2t.net/ark:/99152/p09hq4nqrjc
- France : http://www.trismegistos.org/place/8881
- Calcaire : https://www.eagle-network.eu/voc/material/lod/57
- Chapiteau : https://www.eagle-network.eu/voc/objtyp/lod/63
- Endommagée : https://www.eagle-network.eu/voc/statepreserv/lod/4
- Inscription religieuse / cultuelle : https://www.eagle-network.eu/voc/typeins/lod/81
- Gravée : https://www.eagle-network.eu/voc/writing/lod/3
- Volcae Arecomici : https://www.trismegistos.org/place/11402
- Narbonensis : https://www.trismegistos.org/place/19860
- Nîmes*ΝαμαυσοςNemausus : https://www.trismegistos.org/place/19905
How to cite: Ruiz Darasse C., Blanchet H., Jordán Cólera C., Stifter D., Wodtko D., Mullen A., Chevalier N., Prévôt N., « RIIG GAR-10-01 », dans Ruiz Darasse C. (éd.), Recueil informatisé des inscriptions gauloises, https://riig.huma-num.fr/, DOI : 10.21412/petrae_riig_GAR-10-01 (consulté le 26 mars 2025).
XML EpiDoc
URI : https://riig.huma-num.fr/documents/GAR-10-01
Dernière modification : 2024-04-10; Michel Lejeune (First editor); Coline Ruiz Darasse (Project coordinator and contributor); Hugo Blanchet (Contributor); Carlos Jordán Cólera (Contributor); David Stifter (Contributor); Dagmar Wodtko (Contributor); Alex Mullen (Contributor); Nolwenn Chevalier (Metadata, TEI encoding); Florent Comte (3D); Nathalie Prévôt (Database Design)

