Localisation: France/Provence-Alpes-Côte d'Azur/Bouches-du-Rhône
Site : Les Baux-de-Provence - Col de la Vayède
Province romaine: Narbonensis
Peuple gaulois: Salluvii
Support: coupe
Matériau: céramique
Description du support: Petite coupe de céramique campanienne A de forme 68c (Arcelin et Arcelin 1973 pp. 116) de pâte brun-orangé (Expolaire D 48), serrée, non vacuolaire. Couverte à l'intérieur et à l'extérieur d'un noir peu profond mais brillant, avec reflets métallisés mordorés ; très légèrement rugueuse ; très bonne adhérence. Sous le pied, réservé, coulées d'enduit lors du trempage. Rond d'empilage à l'intérieur où le vernis est un peu plus terne. Traces de tournassage sensibles sur le flanc externe. Présence d'un sillon à l'extérieur, sous la lèvre. L'objet est cassé nettement. Dimensions : 65 mm de haut × 90 mm de diamètre et 49 mm de diamètre de pied.
Remarques de Michel Lejeune :
Petit bol antique (Héron de Villefosse 1890 pp. 77) (ou amphore selon Whatmough Whatmough 1970 (32)) en terre cuite : « poterie grossière de fabrication gallo-romaine » d'une hauteur totale de 65 cm avec un diamètre supérieur de 90 mm et un diamètre du pied de 49 mm.
État de conservation: Graffite complet.
Lieu de découverte: col de la Vayède
Contexte local: Le col de la Vayède est un lieu de passage important, en particulier pour accéder à l’habitat du plateau des Baux. Outre des sépultures protohistoriques et gallo-romaines, à distinguer de la nécropole de La Catalane, les prospections ont fourni du mobilier de l’âge du Bronze daté entre le Ie et le IIe sièclede notre ère. Le matériel du -Ier siècle est le mieux représenté.
Remarques de Michel Lejeune :
Commune du canton de St-Rémy, arrondissement d'Arles. Sur le flanc sud des Alpilles, à une quinzaine de km au sud-est d'Arles, à une vingtaine de km d'Avignon. L’oppidum des Baux, occupé par l’habitat actuel, est délimité au nord par le col de la Vayède. À l’ouest de l’oppidum, se trouvent plusieurs ateliers d’extraction et de taille de la pierre. Au nord du col de la Vayède se situe le plateau des Bringasses, occupé par un autre oppidum sur sa face orientale aux dates d’occupation incertaines. En contrebas du plateau au sud-est, au nord-est du plateau des Baux, se trouve une nécropole protohistorique à incinération au lieu-dit « La Catalane » qui a également fourni des graffites.
Conditions de découverte: Michel Lejeune considérait qu'il avait été trouvé en 1887 ou 1888 au lieu-dit La Catalane par Jean Érisson, à l'est du col de la Vayède, sur le territoire des Baux, dans un cimetière à incinération de la Tène III qui a fourni un assez abondant matériel funéraire. Selon P. Arcelin l'objet a plutôt été trouvé parmi les sépultures protohistoriques du col de la Vayède (Arcelin et Arcelin 1973 , ).
Historique de conservation: Conservée au Musée des Alpilles de Saint-Rémy-de-Provence.
Lieu de conservation: Les Baux-de-Provence
Institution de conservation: Musée des Alpilles
N° inventaire: M 47
Autopsie: Omission chez Rhŷs et Dottin. Whatmough dit avoir vu l'objet.
Signalement: Le 15 janvier 1890, Héron de Villefosse communique une note à L. Rochetin sur la trouvaille : « Petit bol antique découvert aux Baux il y a environ deux ans par le nommé Jean Érisson, berger, demeurant dans le village. Poterie grossière de fabrication gallo-romaine... Graffite (nom de propriétaire) σεγομαρ(ος) » (Héron de Villefosse 1890 pp. 77). L. Rochetin précise le point de trouvaille : « au quartier de la Vayède, au nord du village, sur le talus méridional du nouveau chemin qui... relie Les Baux avec la route de Maussane à Saint-Rémy-de-Provence à travers les Alpines ». (Rochetin 1890 pp. 13).
E. Leroy (Rolland 1933 pp. 256) : naïvetés onomastiques.
Description de l'inscription: L'inscription est circulaire, se refermant presque sur elle-même. P. Arcelin précise qu'elle est incisée sur la paroi interne du pied, à la pointe fine après cuisson.
Description de l'écriture: Lettres capitales de 5 mm à 9 mm de haut. Le ε est angulaire ; le σ « carré » comme dans l'épitaphe de Sekeios à Coudoux (BDR-03-02) ; le ο petit.
Type de texte: Marque de propriété
Datation du texte: -IIe/-Ier siècle
Justificatif de datation: contexte. Jacobsthal date les épitaphes entre le -IIe et le -Ier siècle.
Niveau de certitude: ◉◉○
Remarques de Michel Lejeune :
Par comparaison avec les épitaphes gallo-grecques de Glanum, Jacobsthal date l'écriture « etwas von der Wende des 2. zum 1. Jh. v. Chr. » (Jacobsthal 1930a 233 ).
Édition corpus: RIG I p. 36, 38-39 ; RIG I p. 38 fig. 16 .
Commentaire bibliographique: Héron de Villefosse 1890 ; Rochetin 1890 p. 13 ; Héron de Villefosse 1890 ; Benoit 1928 p. 28 n. 1 ; Jacobsthal 1930a col. 233 ; Rolland 1933 p. 284 ; Rolland 1933 pl. Vc ; Rolland 1933 p. 256 ; Rolland 1944 p. 196 ; Rolland 1944 fig. 25 ; Holder 1962 II ; Schmidt 1957 ; Evans 1967 ; Whatmough 1970 ; Lejeune 1980a p. 256 ; Arcelin et Arcelin 1973 ; ; Matasović 2009 ; Delamarre 2018.
Texte
01 ϹΕΓΟΜΑΡ |
01 σεγομαρ(ος) |
01 σεγομαρ(ος) |
idionyme nominatif masc. sg. thème en -o |
Traduction:
de l'équipe du RIIG :
Segomar(os).
Apparat critique:
Remarques de Michel Lejeune : MLE-a
La circularité de l'inscription rend l'abrègement du nom nécessaire : pas de place pour -ος.
Whatmough dit avoir vu l'objet mais le décrit comme une amphore ; il affirme que les lettres σ et γ se distinguent à peine l'une de l'autre, alors que σ est formé de trois traits orthogonaux, γ de deux.
Nom connu dans l'épigraphie gallo-romaine (à Vaison : voir VAU-13-01) et par les inscriptions latines (Holder 1962 (1447)). Le second élément est banal (Schmidt 1957 pp. 236, Evans 1967 pp. 223) ; sur le premier, voir Schmidt 1957 pp. 265, Evans 1967 pp. 254.
Whatmough dit avoir vu l'objet mais le décrit comme une amphore ; il affirme que les lettres σ et γ se distinguent à peine l'une de l'autre, alors que σ est formé de trois traits orthogonaux, γ de deux.
Nom connu dans l'épigraphie gallo-romaine (à Vaison : voir VAU-13-01) et par les inscriptions latines (Holder 1962 (1447)). Le second élément est banal (Schmidt 1957 pp. 236, Evans 1967 pp. 223) ; sur le premier, voir Schmidt 1957 pp. 265, Evans 1967 pp. 254.
Commentaires:
Remarques de Hugo Blanchet : MLE-a
Segomaros pourrait signifier : « Grand-par-ses-victoires », sur un thème *sego- « force, victoire » (Delamarre 2018 pp. 269 ; Matasović 2009 pp. 327).
Commentaire sociolinguistique:
Linked Data:
- Campanienne A de forme 68c : http://dicocer.cnrs.fr/type/view?indexation=CAMP-A_CAMP-A+68
- -IIe/-Ier siècle : http://n2t.net/ark:/99152/p09hq4n9m89
- -IIe/-Ier siècle : http://n2t.net/ark:/99152/p09hq4nqrjc
- Céramique : https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt1DMOWvDF4j
- Coupe : https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt1V2ynr1VqP
- Amphore : https://www.eagle-network.eu/voc/objtyp/lod/17
- Bol : https://www.eagle-network.eu/voc/objtyp/lod/310
- Complet : https://www.eagle-network.eu/voc/statepreserv/lod/2
- Marque de propriété : https://www.eagle-network.eu/voc/typeins/lod/105
- Incisée : https://www.eagle-network.eu/voc/writing/lod/1
- Musée des Alpilles : https://www.trismegistos.org/collection/2993
- Narbonensis : https://www.trismegistos.org/place/19860
- Les Baux-de-Provence : https://www.trismegistos.org/place/20972
- Salluvii : https://www.trismegistos.org/place/51905
- France : https://www.trismegistos.org/place/693
How to cite: Ruiz Darasse C., Blanchet H., Chevalier N., Prévôt N., « RIIG BDR-05-03 », dans Ruiz Darasse C. (éd.), Recueil informatisé des inscriptions gauloises, https://riig.huma-num.fr/, DOI : 10.21412/petrae_riig_BDR-05-03 (consulté le 19 mars 2025).
XML EpiDoc
URI : https://riig.huma-num.fr/documents/BDR-05-03
Dernière modification : 2024-07-16; Michel Lejeune (First editor); Coline Ruiz Darasse (Project coordinator and contributor); Hugo Blanchet (Contributor); Michel Bats (Contributor); Nolwenn Chevalier (Metadata, TEI encoding); Nathalie Prévôt (Database Design)

